16h20
une chaleur épuisante, écrasante, qui fait couler de l'eau au front, marcher, le long de l'eau ou d'un chemin en terre, s'assoir.
attendre.
et dire qu'il faut marcher, et dire qu'il faut s'assoir, et dire qu'il faut attendre. et dire qu'on a le feu aux joues et les idées pas trés claires, parce qu'aprés tout, c'est le 26.
il fait chaud et un bus est quelque chose d'énormément psychédélique, je me répète, mais ça le vaut bien. ça fait écrire d'une façon folle et puis, un peu, ça donne, envie de vomir.
et puis, vous savez quoi, on nous a fait une blague, à tous, bande de nigauds, on s'est fait prendre.
le bac n'existe pas, c'est pas possible, c'est un piège, stop, arrêtez de délirer.
en fait non. je crois que non. le bac existe, en fait, c'est nous qui nous sommes gourré les gars, et va falloir se grouiller de le réaliser.
ce week end il va falloir le réaliser.
et mon sac est un peu plus lourd à cause des petits livres qui vont m'aider à mieux le réaliser.
je marche sous le soleil et le poteau est brulant.
je roule et roule sur le sol sans bouger un seul membre. mis à part ma main, évidemment. et les fenêtres de ce bus ne sont pas des fenêtres, mais des écrans. et ce bus n'est pas un bus mais un simulateur, et il ne roule pas, nous n'avançons pas, mais de toute façon, la notion de déplacement n'existe pas dans la dimension du simulateur.
des écrans, qui ressemblent parfaitement à des fenêtres, c'est normal, puisque le but est de nous leurrer. avec des choses gravées dedans.
c'est vraiment bizarre de penser que les choses que l'on voit ne se trouvent pas à travers la fenêtre mais sont diffusées par l'écran.