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L'e dans l'o
10 août 2006

vaisselle

tu sais, un petit verre posé sur le coin du bureau, c'est chouette, aussi.
tu sais, j'ai d'autres choses à foutre que de coller une etiquette sur du blanc, tu sais, y'a des soirs en jean ou je me pose des questions sur le fait de faire la vaisselle, tu sais, en réalité il y a des choses qui appartiennent à la même catégorie, comme du liquide vaisselle, du dentifrice, ou bien, une serpillère, ou encore des miettes de saleté sur une table qu'on nettoie avec la main. mais ça, on s'en fout tu sais, on n'a pas encore décollé des images de murs, on c'est pas c'que c'est la corez. on sait même pas comment ça s'écrit, tu vois, c'est dire si on a du temps à tuer.
le temps, j'aime pas en bouffer dans la face, dire que les heures n'ont pas la même durée selon l'endroit où l'on se trouve, selon ce qu'on fait, et ça tient à une fenetre de tgv, à un reverbere dans le noir par le bout que veut bien révéler le rideau de ce compartiment couchette, par les rayons qui passent à travers moi lorsque je plisse les yeux.

elle était assise dans l'encadrement d'une porte-fenêtre, et dehors il y avait du vent.
elle était sorti pieds nus voir ce qu'il y avait à côté du gros cendrier et la nuit d'été était belle.
elle avait collé des fleurs sur son cahier.

et puis quand on se retrouve à l'intérieur de la fenêtre, il n'y a pas de chiffre sur cette montre, et des phrases bancales, et des mots qui sautent de ligne en ligne, et puis l'andalousie.
me laisse pas m'éterniser dans des rues de nuit, dépassée.
comme quand on regarde autour de soi et que c'est le ciel. qu'on prend le train et qu'on se retrouve avec de la boue en bas du pantalon. qu'on se fait mouiller par nos propres nuages alors qu'en haut, il y a un soleil immense, ou bien que la croix de pharmacie nous indique qu'il fait 32 degrés.
lorsque l'on se retrouve à tourner des pages blanches en inspectant le moindre recoin, au reveil, lorsque l'on se met à s'angoisser pour un cheveux, pour un t-shirt provenant de l'armoire d'à coté, lorsque l'on parle de sens, de valeur, de pensées étrangères, de liaison de lettres, alors on en arrive bien vite à se poser des question sur le pourquoi retirer ses pieds du canapé lorsque l'on entend une clé dans la porte. lorsque l'on prend psychoter comme exemple, et lorsque le sommeil n'est pas au rendez-vous, on fait du café, seulement quand on entend la porte d'entrée claquer, et qu'il n'y a plus personne ici. alors on dit au revoir à la siréna parce que son poisson a un gout de poubelle cette aprés-midi, parce que ça sert à rien de dormir sur une plage, parce qu'andalousie n'est belle que de nuit. et lorsque l'on en arrive à compter les jours, on se doute bien que le rose et le vert ne vont pas tarder à nous insupporter. c'est alors qu'ils nous insupportent. à partir de là il n'est plus question de litro ou de paseo, de paroles espagnoles ou de plage de nuit, de baignade de 4 heures du matin en sous-vetements ou bien de bleu sur la jambe. juste faire tapoter ses doigts sur le matelas en imaginant les touches. en imaginant cette chambre. les bateaux en bois ne m'auront pas vu contempler l'étendue saline, cela faisait trop longtemps. quand on en arrive à compter les jours, on sait définitivement qu'on est pas copine avec le temps, même si on s'est déjà repeté cette phrase des centaines de fois. mais lorsque l'on constate qu'avant ces mots il y a un blanc, et lorsque l'on analyse le blanc, on se rend compte que l'on a peut-être zapé un truc, on se dit que peut-être la nuit était belle, plus d'une fois, puisque finalement on a rit à s'en décrocher la machoire, et que même si c'est courant, au moins cela n'a pas été absent.
alors, on va vider le verre posé sur le coin du bureau, et éteindre la lumière, et peut-être que les choses ne se produiront plus de la façon dont je les imagine.

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Commentaires
K
mmhh..<br /> <br /> welcome back didon, hein
P
La Corez s'écrit Corrèze .. mais on s'en contre fous ^^
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